Seule la cheffe de meute des barbares est vivante, mais inconsciente.
Nous dégageons la salle de ses guerriers morts, en les disposant à l'entrée, avec leurs armes. Puis nous nous retranchons dans le camp des barbares.
Une fois la femme réveillée, il est impossible d'apprendre quoi que ce soit d'elle, nous ne parvenons pas à communiquer - et elle n'a de toutes façons pas l'air de le vouloir. Nous somme obligés de la laisser saucissonnée avant d'explorer plus avant la salle contiguë.
J'ouvre la porte d'ambre et bien mal m'en prend. Trois crâne flottants aux orbites enflammées nous bombardent de boules de feu avant que Mehmet n'ait la présence d'esprit de refermer la porte. La cheffe des barbares, ligotée, n'a pas pu se mettre à l'abri contrairement à nous autres et elle meurt carbonisée !
Afin de panser leurs plaies, Mehmet, Hagbard, Kasimir et Ireena ressortent du temple pour se réfugier et camper dans la caverne attenante.
Pour ma part, je reste un plus plus longtemps, le temps de barricader une des trois meurtrières qui servait aux crânes à bombarder quiconque passerait par les escaliers principaux du temple (la salle étant attenante à ceux-ci).
Puis je pars passer la nuit au camp avec les autres.
Les plaies sont bandées, nous sommes frais et dispos. Nous pouvons profiter de l'effet de surprise pour détruire les crânes. Enfin, c'est surtout le travail de Mehmet et Hagbard.
Pour ma part, j'ignore ce qu'il se passe, la magie m'abandonne.
Sont-ce les lieux qui sont maudits, ou protégés par les anciens magiciens ayant élevé ce temple dédiés à la sorcellerie ?
J'ai un mauvais pressentiment.
Pendant que Hagbard inspecte les lieux et trouve un cadavre de magicien carbonisé, je parviens à retrouver mes esprits et retrouve mon sens de la magie : le bâton du cadavre est bien enchanté, c'est pour cela qu'il est resté intact alors que son possesseur a eu moins de chance. Du coup, je m'en empare.
Hagbard semble sur les nerfs et poursuit seul l'exploration. Je le suis pendant que je peux voir la magie.
Il trouve un coffre vide avec, dans un faux fond, un livre - non magique - qui semble intéressant. A voir, je le garde pour lire cela plus tard.
Il trouve également une maquette de Château Ravenloft (de ses extérieurs). Je couche un croquis sur un parchemin.
Puis il tombe sur une sorte de crypte où il y a trois sarcophages d'ambre, mis à la verticale.
Le matériau étant légèrement translucide, on peut voir un mouvement à l'intérieur. Dans chacun, une sorte de nuage d'ombre flotte... menaçant. Je n'y vois rien d'autre que l'âme souillée de chaque sorcier corrompu.
Mais le nain stupide à l'idée de vouloir casser le sarcophage en le faisant tomber. J'essaie de la raisonner, rien n'y fait.
Il secoue le premier sarcophage comme un sourd. J'essaie de l'en empêcher physiquement mais je ne suis pas de poids.
Il abandonne cependant le premier sarcophage pour aller au second, l'air mi-hagard, mi-furieux ! Il le secoue pareillement puis fait pareil avec le troisième, commençant à marmonner en nain au moment où je m'apprête à chercher les autres pour m'aider à le raisonner.
Les sarcophages ont clairement eu un effet sur lui. Il devient frénétique et agressif. Avec un regard noir, il daigne à peine me répondre et ne me dit pas ce qu'il a vécu. Son vocabulaire change, il devient sombre. Aucun doute, il a été possédé.
Il arrive dans une autre crypte avec trois nouveaux sarcophages.
Il faut l'arrêter. Mehmet qui cette fois est là tente de le faire.
Quant à moi, je suis arrêté lorsque, surgit de nulle part, une sorte de montagne de muscle, créature issue des enfers, se matérialise devant moi et abat sa lourde épée à deux mains.
L'apparition laisse Hagbard de marbre qui, contrairement à son habitude, ne vient pas me soutenir. Il se concentre sur son sarcophage. Il faut que j'appuie ma demande d'aide de toute la force de ma conviction pour qu'il daigne arrêter son entreprise.
Une fois la créature éliminée, il faudra que j'use de la magie pour le mettre hors de combat et qu'il ne continue pas à se faire posséder par tous les sorciers morts du temple.
Hélas, la créature ne manie pas seulement l'épée, mais aussi le feu.
Après trois de ses attaques, ma vision se brouille et lorsque je me réveille, brûlé, seuls Kasimir et Ireena, eux aussi bien blessés, sont là.
Ils me disent que Mehmet a accompagné Hagbard dans sa folie. Il a continué à s'entretenir, dans une langue noire, avec les cercueils, en cherchant frénétiquement d'autres.
Outre l'expression du visage, devenue clairement celle d'un détraqué, son apparence physique a changée. Des poils, noirs et drus, lui ont poussés. Les marques de la corruption suintent maintenant de son corps. Reste à espérer que son âme ne soit pas damnée à jamais !
Qu'en est-il de Mehmet ?
L'accompagne-t-il servilement, le surveille-t-il, ou lui aussi s'est-il laissé corrompre ?
Blessés, Ireena et Kasimir ne veulent pas me suivre.
Je les laisse se reposer pendant que, ignorant la douleur, j'essaie de les repérer dans le temple.
Il me faut peu de temps pour les retrouver.
Je les suis en toute discrétion.
Dans un amphithéâtre, ils trouvent l'acolyte du sorcier carbonisé, effrayé.
Je croise l'espace d'un instant le regard d'Hagbard et frémit. Heureusement, il ne m'a pas vu. Mais il ne fait plus partie des vivants dorénavant : ses yeux sont vides, ils ne reflètent que la mort.
Ses actes sont à l'unisson. Il dit à Mehmet de tuer l'acolyte apeuré.
Mehmet m'interroge aussi. Comme toujours, il se laisse entraîner par la volonté du plus fort. Il sauve tout de même l'acolyte en faisant de lui son fournisseur de lumière magique, ce qu'il sait faire (sans mon éclairage, il était repassé à la torche).
L'acolyte les prévient de a présence dans la pièce suivante d'un golem d'ambre.
Ils partent l'affronter pendant que j'observe la bataille de loin...