Y'a d'la joie

Initiation à notre mort

Dès le matin, je me rends au Sang de la Vigne pour un encas me permettant de tenir jusqu'au soir, mais surtout pour rencontrer les autochtones. Hélas, a part l'aubergiste qui continue d'essuyer tristement ses verres et deux Vistani, personne.
J'essaie bien d'engager la conversation avec ces dernières, mais c'est peine perdue, malgré une forte insistance de ma part. Il paraîtrait que je suis trop bavard.

Ça marche un tout petit mieux avec l'aubergiste, mais je ne trouve finalement rien de ce que je suis réellement venu chercher : des informations sur la réputation d'Ismark et d'Ireena. Je préviens l'aubergiste du suicide de leur prêtre, en espérant qu'il puisse ramener du monde à l'enterrement en début d'après-midi.

Je me rends ensuite chez le maquignon. Il a justement 3 chevaux et 1 poney à vendre, mais tout simplement hors de prix - je négocie le tout, juste pour le sport, à un peu moins de 1500 pièces d'or ! On voyagera à pieds. Je l'informe lui aussi de l'enterrement.

En début d'après-midi, au cimetière, je comptais confier l'homélie à Mehmet mais Shasha se porte volontaire, je ne sais pas ce qu'il lui prend.
Il y a tout de même une quarantaine de personnes présentes. Sachant que nous sommes des étrangers, je propose à quiconque ayant connu le père Donavich de se charger de conduire la cérémonie, Shasha se tenant prêt au cas où. C’est au final Ismark qui se porte volontaire.

Les gens sont calmes et ont des mines de circonstance, mais aucun pleur n'accompagne la mise en terre. Ni aucun cri d'indignation à part peut-être le mien et celui du croque-morts lorsque le nain saccage littéralement le transport du cercueil, avec un manque de respect hallucinant envers le défunt : il lâche le cercueil du haut du trou, par paresse ou par esprit malveillant, je ne saurais dire, nous obligeant à le rattraper in extremis.

Prophéties autoréalisatrices ?

Le lendemain est enfin le jour du départ. Ismark nous paie d'une pierre précieuse chacun. J'espère que le caillou vert foncé qu'il me donne est bien du jade que j'évaluerais à une centaine de pièces.

Nous circulons à pieds sur une route de montagne déserte. Ireena est étonnamment vêtue d'une cuirasse. Nous apercevons en milieu de journée un campement Vistani au bord de la route. Puisqu'il paraît que ce sont les yeux et les oreilles de Strahd, nous décidons de couper à travers bois pour contourner le camp, quitte à perdre un peu de temps. Mal nous en a pris : une meute de loups nous repère dans les bois et nous assaille. Elle est conduite par un loup monstrueux, soufflant un froid glacial que n'aurait pas trop renié Bahamut ! Je dois m'employer à éviter que Ireena puis Ismark, qui se sont littéralement jetés dans la gueule du loup, ne périssent sous l'attaque. Invoquant la foudre, comme je l'avais fait pour le vampire, je pensais pouvoir occire le loup géant, mais c'était sans compter sur Mehmet qui manie lui aussi un peu les arcanes : avec un lasso composé d'eau, il essaie de mettre un loup a terre, mais son eau croise ma foudre, causant un retour de flamme dans mes mains. Je crois que je ne m'essaierai plus de sitôt à cette invocation !
Alors que nous commencions à prendre avec difficulté le dessus sur les loups, voilà que les Vistani alertés par le bruit nous viennent en aide. Le combat n'est plus qu'une formalité. Faisant mine de soigner Ireena, je couve son visage de bandages ensanglantés en espérant que s'ils la connaissent... ils ne la reconnaîtront pas !
À part moi qui ai juste fait une mauvaise chute et a une légère brûlure à la main, les autres semblent tous pas mal amochés, bien qu'il n'y ait rien de vraiment critique. On ne peut pas esquiver l'hospitalité des Vistanis.

Mes compagnons sont soignés au campement Vistani puis nous sommes présentés à Éva, leur doyenne et leur sorcière. N'ayant aucune confiance, je ne rentre pas pour ma part dans sa tente, même si paraît-il, elle est leur sage et sait plein de choses.

Je me contente d'essayer de comprendre comment les Vistani passent les brumes. Pour eux, c'est un don - ou plutôt ils ne sont pas touchés par la malédiction. Ce sont des voyageurs, ils marchent simplement et traversent le brouillard alors que le peuple non élu se perd, même accompagnés de Vistani et se retrouve seul à émerger du même côté. Pourtant, je pense qu’il n’y a pas moins voyageur qu’un Vistani puisqu’il emmène sa coquille partout avec lui. En tout cas, ce sont les dires du Vistani avec qui je discute pendant que les autres veulent se faire tirer les cartes par Madame Éva. Quelle bande d'inconscients !
En plus, Lubia nous avait dit de nous méfier du tarot, mais nous avait aussi, c'est en tout cas mon avis, ensorcelés et guidés dans ce piège. Que croire ? En tout cas pas les sorcières !
Les petits tours de bonimenteuse d’Éva nous donnent quelques informations sur ce que nous pourrions faire une fois Ireena et Ismark en sécurité a Vallaki. Voici ses "prédictions" telles que mes compagnons me les ont livrées : cinq cartes ont été tirées, avec leur signification et les interprétations que nous en déduisons.

• Le Guerrier : il représente notre passé, là où réside ce que l'on cherche (Strahd était réputé être un guerrier sans égal).
• L'Artisan : elle voit un caveau avec des bouteilles où se trouverait un artefact qui nous aiderait dans notre quête, il représente les forces du Bien (on aurait donc une quête ? Sortir du pays ? On imagine que cela pourrait avoir un lien avec la pénurie de vin et d'une probable disparition du seul viticulteur du pays, le Sorcier du Vin. Il faudrait trouver son tombeau).
• Le Myrmidon : il représente la puissance et la force brute, il est une meute de loups, près du Lac de Mère Nuit où l'on trouverait l'épée du soleil, l'épée de vengeance (la tanière de loups abriterait une relique de guerre, sans doute d'une puissante magie, notre carte ne mentionne pas de lac de de nom, mais un Lac Luna).
• Le Corbeau : il nous aidera à trouver notre destin, dans le tombeau de la mère (on imagine bien la mère de Stradh enterrée dans le château Ravenloft).
• Le Voyant : c'est notre allié, il nous attend dans un endroit de sagesse et de grand désespoir  (Ireena nous souffle que ce pourrait être l'ancienne Abbaye de Saint-Marcolia à Kresk).

Je profite de la "sagesse" d'Éva pour lui soutirer ce qu'elle pourrait savoir d'un ordre draconique. Elle reconnaît effectivement qu'il existait, dans la forteresse d'Argin Volstolt, un ordre monastique : l'Ordre du Dragon d'Argent. Personne ne sait où serait cette forteresse.
En tout cas, nous avons de quoi nous occuper les prochaines semaines !

Nous quittons les Vistani en leur expliquant que nous allons prêter hommage à leur seigneur, le Comte von Zarovich. Ils nous le déconseillent toutefois, mais on leur dit cela juste pour semer de fausses pistes aux yeux de sa Majesté.
Il va falloir faire vite si on veut éviter de passer la nuit dehors…

Waterdeep ? Non, Vallaki...

Heureusement le reste du trajet est tranquille. A la bifurcation vers le château Ravenloft, le nain laisse judicieusement une fausse trace de notre passage pour laisser croire à ceux qui nous pisteraient que nous nous rendons au château.
Nous pressons le pas et arrivons peu avant la nuit devant les très impressionnantes murailles de Vallaki. Ça ne vaut certes pas Waterdeep mais il s'agit bien d'une cité et non pas d'un simple bourg.

La cité est cependant moins impressionnante de l'intérieur car les murailles englobent également la majorité des champs. Elles sont certes impressionnantes, mais le ratio population sur la taille de l'enceinte doit à mon sens rendre le tout indéfendable. Cela doit toutefois être largement suffisant contre des loups...
Pendant que Mehmet nous trouve de la place à l'Auberge de l'Eau Bleue, Shasha, Ymir et moi allons faire la causette à un prisonnier dans une cage, au milieu d'une grande cage, Crassus.
L'entretien est pour une fois fort intéressant. Il semblerait que le baron local, Vargas Valakovich, obligerait ses sujets à faire la fête une fois par semaine. Crassus est en cage car il ne s'amusait pas !
Les fêtes ont l'air sinistres et lassantes, basées principalement sur la chasse aux loups. La prochaine a lieu dans 3 jours. Nous promettons à Crassus d'aller plaider sa cause demain chez le Baron. J'ai pour ma part bien envie de voir à quoi ressemble l'hurluberlu. Est-il dangereux, excentrique, fou à lier, paranoïaque, ou tout cela à la fois ?

À l'auberge, confortable au premier abord, nous voyons que, comme nous le pensions, il y a pénurie de vin. Nous renseignant sur l'emplacement des vignobles, nous avons tout de suite un plan d'action pour les prochains jours. L'idée est de se rendre à l'Abbaye afin de rencontrer, avec de la chance, le Voyant tout en en apprenant plus, s'il s'agit d'un lieu de savoir, sur l'emplacement de la forteresse d'Argin Volstolt. Comme l'Abbaye est sur la route des vignobles, nous pourrions essayer de voir le Sorcier du Vin ou, nous le craignons, son cadavre et trouver son tombeau qui révélerait la relique de l'Artisan. Ymir veut aussi faire un peu de tourisme bucolique et visitant une presqu'île sur un lac qui est sur la route qui serait avec de la chance le lac de Mère Nuit, par exemple.
Afin de rentabiliser notre excursion, nous proposons au tenancier de l'auberge, un certain Urvin Martikolf, qui a l'air fort aisé, de mener l'enquête sur la pénurie de vin, moyennant récompense. Il est carrément d'accord, d'autant que le Sorcier du Vin est de sa famille. Cela fait quinze jours qu'il n'a pas de nouvelles et, dans la ville, personne n'ose quitter les enceintes rassurantes pour partir ne serait-ce qu'à une demi-journée de distance… Nous négocions un salaire de 30 pièces d'or par jour par personne, plus une prime en cas de succès et le remplacement de l'équipement perdu. J'ai en plus dans un coin de la tête l'idée d'aller voir demain les autres auberges de la ville pour leur proposer également nos services...
Mais il est l'heure de passer notre dernière nuit avec Ireena et Ismark. Nous ignorons ce qu'ils comptent faire les séjours prochains...

Libérés, délivrés

Aucun passage secret ne peut être mis en évidence dans la salle inondée. Les fondations commencent a trembler, comme si elles étaient prises de spasmes, comme si la maison était, elle, vivante, contrairement à ce qui l'habite.
Un sentiment d'urgence nous assaille et, tels des rats pris au piège, nous commençons à paniquer. On remonte vers l'étage supérieur dans l'espoir de voir à nouveau la porte menant au grenier réapparaître. Mais de vrais rats déboulent, eux aussi pris au piège. Ils n'hésitent pas et descendent vers la salle inondée. Pensant qu'il vont trouver la sortie pour nous, on les suit. Ils s'éparpillent sous l'eau. J'essaie vainement d'en mettre un en laisse mais nous finissons par trouver leur porte de sortie : des canalisations bien trop étroites.
Des pans de murs commencent maintenant à s'effondrer. Je remonte vérifier ce qu'on n'a pas pris le temps de faire au moment de l'apparition des rats : l'accès au grenier. Et il a effectivement réapparu ! N'osant pas repartir de peur qu'il disparaisse à nouveau, je crie pour appeler les amis. Heureusement qu'ils m'entendent. Nous pouvons donc atteindre le grenier.
Sans attendre, le nain descend par l'escalier vers la porte d'entrée mais pour ma part, je passe par l'accès du toit ouvert plus tôt, accroche une corde et descends, mais il reste encore deux étages, la corde étant trop courte, largement. La solution m'est fournie par le dragon qui dort en moi : un petit mot et dans un nuage de brume je réapparais au sol, hors de la maison hantée.
Toutes les issues sont barrées par des planches. Je commence à m'atteler à ouvrir un accès pendant que de son côté le nain attaque la porte. De menaçant nuages verdâtres s'échappent de la maison. Je doute qu'il soit très sain de les respirer pour ceux piégés à l'intérieur. Heureusement Shasha et Mehmet peuvent sur ce coup compter plus sur le nain que sur moi ! La porte est explosée et tout le monde est dehors, sain et sauf.
Vue de l'extérieur, l'illusion de maison cossue se révèle : une maison en ruines depuis longtemps abandonnée.

Enfermés dehors

Il fait nuit, il n'y a personne dans les rues mais quelques lumières éclairent ça et la les maisons du petit village surmonté par le menaçant château seigneurial. Une auberge, Le Sang du Vin, est ouverte. A part ĺe tenancier, il y a trois femmes à l'air sombre ainsi qu'un homme blond qui, contrairement aux autres, a l'air affable et souriant. Il nous paie même les repas et se présente : Ismark "Moins-que-rien" Indirovich, fils du bourgmestre décédé il y a trois jours, qui essaie de noyer son chagrin.

Haro sur les vampires !

L'homme, bien que tourmenté par son deuil est affable et nous apprend ce que nous avions que partiellement entrapercu. Nous sommes en Barovie, pays maudit sous la domination du seigneur Strahd von Zarovich.
Strahd règne sur le pays depuis environ un millénaire ! Normal, c'est un vampire de la plus puissante des espèces. Il était aussi de son vivant un guerrier sans égal, mais surtout impitoyable.
La légende dit qu'il était jaloux de Sergueï, son frère, qui fût son opposé et le préféré de sa mère Ravenovia. Fou de rage après que Sergueï eut épousé la femme qu'il convoitait, il tua alors ce dernier sous les yeux de la jeune épousée. Plutôt que de se donner à l'assassin de son mari, elle préféra alors se jeter du haut des remparts du château de Ravenloft. Celui-là même qui surplombe encore le petit village. Celui-là même qui est encore aujourd'hui le repaire du comte vampire.
Ivre de rage, Strahd a ensuite bu le sang de son frère et c'est là que les Dieux l'ont maudit. Il est devenu un vampire et son petit pays a été arraché de son monde pour se retrouver seul, au milieu de l'éther, entouré de brumes infranchissables.
Depuis mille ans, Strahd cherche le moyen de s'échapper de cet endroit et tient la population sous son joug cruel, aidé en cela par les rats et les loups, mais aussi par les Vistani, un ancien peuple de nomades qui sont maintenant ses yeux et ses oreilles.
Je m'étonne que devant la cruauté dont fait preuve Strahd depuis tout ce temps et la peur mêlée de haine qu'il doit inspirer, personne n'ait pu monter une rébellion. Strahd a beau être un formidable guerrier, un peuple qui s'unit peut être beaucoup plus puissant, lui dis-je.
Il m'indique que, de temps en temps, des étrangers arrivent par les brumes en Barovie. Ils sont étroitement surveillés par Strahd et ses sbires. D'ailleurs, l'année passée a amené un grand sorcier, dont étrangement tout le monde a oublié le nom. Il a réussi à s'allier à la population pour combattre Strahd. Il en est mort et la révolte a été sauvagement réprimée. Pas sûr que le peuple se soulève à nouveau avant que pas mal d'eau coule à nouveau sous les ponts...
Les Vistani seraient les seuls à pouvoir, dans une certaine mesure, traverser les brumes pour aller et venir entre la Barovie et les mondes extérieurs, et permettre un commerce très minime dans le pays.
J'en déduis que, comme pour la sorcière que nous avons rencontrée, ce sont eux qui amènent de temps en temps les étrangers, comme nous, dans leur pays maudit. Je ne serais pas étonné qu'une prophétie indique que seuls des étrangers pourraient lever la malédiction et que Strahd en fasse venir parfois l'un ou l'autre pour lui servir d'outil.

Aussi invraissemblable qu'elle paraisse, l'histoire me paraît cohérente avec ce que l'on a pu déjà appréhender du coin. Je décide donc de la croire et de me l'approprier. Et surtout, je ne compte pas servir d'outil à Strahd. C'est lui qui sera mon outil pour nous sortir de ce pays maudit ! Lui et ses sbires les Vistani qui détienne la clé de la sortie, clé dont ils ne peuvent sans doute pas faire bénéficier Strahd. Après avoir été enfermés dans une maison hantée, nous ssommes maintenant enfermés dans un pays.
Haro sur les vampires et toute leur clique !

Sinon, on comprend que ce n'est pas seulement pour nous parler de son pays que Ismark nous a invités à sa table. Stradh en veut à sa soeur Ireena et il ignore pourquoi. Leur maison n'a eu de cesse d'être attaquée par les loups depuis plusieurs jours et son père, le bourgmestre, en est mort de peur il y a trois jours. Depuis, les attaques ont cessé - étrange lorsque l'on sait que Strahd semblait plutôt, aux dires d'Ismark, en avoir après sa soeur. Cela déconcerte aussi Ismarck. Je pense qu'avoir un avis extérieur sur le défunt bourgmestre pourrait nous être utile...
En tout cas, personne au village ne veut transporter le défunt vers l'église, car ils sont vus comme une cible pour Strahd et il est dangereux d'aider la cible du seigneur ! Nous lui proposons bien évidemment notre aide pour cela, la situation est indigne pour cette famille.
En fait, il nous engage même pour 25 pièces d'or par personne et par jour pour l'escorter, lui et sa soeur, jusqu'à Vallaky, la plus grande ville du pays. Le voyage est dangereux, mais il veut mettre le plus de distance possible entre Strahd et sa soeur, et laisser tout derrière eux maintenant que leur père est mort.
25 pieces d'or, cela nous semble une fortune sur le coup, mais lorsque nous découvrirons les prix pratiqués, on relativisera vite...

Quoi qu'il en soit, nous nous rendons de nuit au manoir des von Indirovich. Le bâtiment porte les séquelles des attaques : coups sur les portes, griffures sur les volets...
C'est le moment que choisit le nain pour s'écouler comme une merde par terre, restant presque inconscient, avec une lueur béate idiote sur son visage. Le diagnostic est vite fait pour moi : il a été drogué par la pâtisserie qu'il a achetée en chemin chez une vieille colportrice ambulante. Il faut dire que la vieille était très louche : Ismark ne la connaît pas alors que dans le village, tout le monde se connaît ; une vieille déambulant seule dans la nuit ; Shasha qui semble contrôler de mieux en mieux ses pouvoirs semble dire que d'elle et de son chariot émanent de la magie et enfin j'ai entendu au loin des clients la supplier de lui vendre encore de ses pâtisseries. Je pense qu'on devra surveiller ça au réveil. En tout cas, la présentation avec Ireena est assez étrange, vu qu'on arrive et qu'on plante directement un nain dans un lit.
La soeur est mignonette et confirme les dires de son frère. Elle ne sait pas ce que Strahd lui veut, mais elle ne se rappelle plus trop de leur confrontation.


Ayant perdu ma dernière page de parchemin, sans doute en préparant mon paquetage - peut-être la retrouverai-je chez les von Indirovich - je résume ici brièvement mes dernières journées.

On a découvert d'abord que la demoiselle avait plus qu'été approchée par Strahd. Elle s'est fait mordre.
On ne sait pas trop si la malédiction est systématique ou si elle prend un peu de temps avant de se déclencher, mais je compte bien surveiller la jolie. Jolie que Shasha lorgne du coin de l'oeil pour une toute autre raison, se moquant du fait qu'elle ne soit plus tout à fait humaine...
Haro sur les vampire pensé-je à nouveau pour ma part !

Si les von Indirovich veulent nous tendre un piège, ce ne sera pas pour ce soir. On décide de profiter d'une bonne nuit dans un lit, sans tout de garde exténuant, avant de partir vers les bois et la brume pour Vallaky.

Le lendemain, on se rend bien à l'église des Seigneurs de l'Aube - une divinité locale, le pays n'étant finalement pas sans dieux - sans doute opposée à ce qu'incarnent Strahd et sa clique.

Hélas, le Père Donavich est en plein dilemme moral, dilemme qu'il ne pourra évidemment pas résoudre car on apprendra que cela faisait un an que cela durait. Son fils est enchaîné dans la crypte et réclame du sang pour se nourrir. Pâle, les canines acérées, il est devenu vampire.
Alors que Mehmet et le nain restent les bras ballants devant cette scène, je décide d'agir avant que l'inertie nous vainque tous : j'electrocute jusqu'à la mort, longue à venir, le jeune vampire devant les yeux horrifiés de son père.
Haro sur les vampires !
Je sais que c'est cruel, mais toute autre solution l'aurait été encore plus à mon sens. Il pourra ainsi transformer un peu de son chagrin en haine à mon égard. Pendant qu'une larme de glace glisse sur ma joue, je pose une main sur l'épaule du prêtre pour lui expliquer en deux mots que j'ai fait ce qu'il n'aurait pas pu faire, qu'ainsi l'âme de son fils pourra peut-etre être sauvée ; puis je la laisse quelque temps avec son fils.

Une fois le prêtre en état de parler, il nous explique que son fils est devenu vampire suite à la révolte de l'année dernière levée par le sorcier étranger - toujours sans nom - et lavée dans le sang par les von Zarovich.
En effet, ce n'est pas de si tôt que la population se relèvera contre son oppresseur... On sera donc presque seuls si on veut aider ces pauvres gens.

On exécute la procédure qui a été expliquée à Mehmet pour que le vampire ne se relève pas : le nain lui coupe le tête et lui enfonce un pieu dans le coeur, je lui place de l'ail dans ses orifices.

Pendant que Shasta et le nain vont acheter un cercueil pour le garçon, le nain qui a dit aller juste faire un tour disparaît. La cérémonie pour le bourgmestre et le fils du prêtre se déroule sans lui.

Nous rentrons, en croyant le retrouver à l'auberge ou au manoir des von Indirovich, mais il n'y est pas. On retourne à l'église, des fois qu'il s'y serait aventuré plus tard mais aucune trace de lui. Par contre, le prêtre n'a pas attendu longtemps : nous le retrouvons, hélas, pendu ! Puisse-t-il retrouver son fils.
Il fait nuit, pas question d'enterrer le pauvre homme cette nuit. Par précaution, nous faisons subir à son corps le même sort qu'à celui de son fils car on va le laisser sans surveillance toute une nuit, sachant tout ce qui rôde autour la nuit d'après les dires que l'on a pu entendre jusqu'ici.
Quant au nain, il faut espérer qu'il n'ait pas tenté de retrouver la vendeuse de gâteaux dans ses collines pour acheter sa dose.

Le lendemain, le nain est bien là, il était allé à la maison hantée des Durst et est revenu avec une carte de la région.
Quelle bonne idée ! Je le prends avec moi pour récupérer les bijoux des Durst qui n'en auront plus besoin et étaient peut-être des nécromants. Pendant ce temps Mehmet et Shasha prennent un nouveau cercueil pour mettre le Père Donavich dans le mausolée au côté de son fils. Comme il n'y a plus de prêtre, je dis quelques mots au nom du Dragon d'Argent, puisse-t-il nous entendre...
Et ce n'est pas impossible vu la confidence d'Ismark sur l'existence d'anciennes constructions en lien avec ce dernier dans le pays. Ismark et la bibliothèque des Durst n'en savent hélas pas plus. Mais j'enquêterai !

... Et prisonniers !

Le dessous des choses

La maison de poupées nous laisse entrevoir un escalier en colimaçon, commençant au grenier où nous sommes et se terminant sans doute vers la cave.

Voilà une étrange architecture !

En plus, la maison de poupées ne modélise hélas pas cette partie de la demeure. Ils décident de poursuivre l'exploration pour chasser le monstre. Comme on ne peux plus rien faire pour les enfants, je pensais moi quitter cet endroit maudit. L'argument du nain pour ne pas quitter les lieux ne semble pas mauvais - non résolue, cette histoire pourrait aussi causer du tort à d'autres. Je le soupçonne de n'utiliser cet argument qu'à notre encontre. Lui ne souhaitant qu'avoir l'opportunité d'une bonne bagarre contre un hypothétique "monstre".

Qu'à cela ne tienne. Ce n'est pas parce qu'il me prend pour une truffe qu'il a tort dans le fond. Allons-y !

L'escalier semble s'enfoncer assez profondément dans la terre et aboutit dans une crypte. On y voit les caveaux des parents et de Rosa et Thorn. Le nain avait eu l'étrange idée de prendre les ossements des enfants (et celle de la gouvernante). Autant les laisser dans leur caveau avec une prière aux dragons. Bien nous en prend, leurs fantômes nous remercient avant de s'évaporer. Leurs âmes sont maintenant en paix. Ne reste plus qu'à se débarrasser du monstre responsable de cela.

Car il y a quelqu'un : une faible et permanente litanie se fait entendre, sans doute assez lointaine.

Au-delà des cryptes, c'est encore plus étrange. Il s'agit d'une construction souterraine remplie de monstres ne faisant qu'un avec les murs, ou camouflés en forme de porte, mais sinon, aucun être vivant. Je ne dirais pas "pas âme qui vive" car dans une salle voûtée, des fantômes s'en prennent à nous lorsque je me mets en tête de briser la boule de cristal tenue dans la main d'une statue de celui que j'imagine, à tort ou à raison, être le maître des lieux - cette attaque semble me donner raison.

Outre les fantômes, ce complexe souterrain est tout ce qu'il y a de plus malsain. Nous croisons sans cesse des références à la mort dans ce qu'elle a de plus affreux : la putréfaction de la chair, et je dirais même plus généralement à la nécromancie. La statue fait d'ailleurs furieusement penser au vampire décrit dans l'imagerie populaire. Et glorifier un personnage ressemblant à un vampire prouve s'il en est encore besoin que les propriétaires des lieux ne sont ou n'étaient pas des saints.

La nain faisant face le premier à toutes ces horreurs finit par se lasser après avoir subit un coup le laissant sans défense quelques minutes. Comme il évoque l'hypothèse folle de passer la nuit sur place le temps de panser un peu ses plaies, je me propose plutôt d'ouvrir la voie à sa place, on ne prend que quelques minutes pour nous reposer.

Bien mal m'en prend. Cette fois ce sont des ombres qui essaient de nous traverser. La magie de Shasha finit par les dissiper, mais leur contact nous a tous rendus sans force, sans énergie.

On décide alors enfin de quitter les lieux mais l'escalier, par enchantement, a disparu. Et pas trace de passage secret qui le dissimulerait !

Nous sommes bel et bien prisonniers...

Lassitude et fatigue font que je ne discute même plus lorsqu'il s'agit de se coucher dans une des confortables chambres que nous avions vu. Chambres contenant des coffres vides sauf pour en général une babiole d'une certaine valeur - j'ai pu prendre 3 agates par devers moi. Ce n'est pas du vol que de déposséder les êtres malfaisants.

Nous sommes mêmes trop fatigués pour prêter attention aux chants qui n'ont jamais cessé et pour monter une quelconque garde. Même moi je me surprends a à peine réagir devant l'idée morbide de Shasha avec qui je partage le lit : par le biais de sa magie, il se déguise en cadavre !

Nos âmes embrassent l'horreur sans même plus réagir.

Après une nuit de repos sans être troublés, nous avons l'impression d'être toujours vivants. Shasha a retrouvé son aspect normal, le nain semble en meilleur forme et Mehmet est, comme d'habitude, avare de paroles.

Il nous reste un endroit à explorer, un autre escalier qui descend encore plus profondément dans les entrailles de la terre. Il débouche sur une nouvelle pièce voûtée où, tels dans une chapelle, sont exposées dans des alcôves 13 différentes reliques. L'ensemble forme un tableau à la gloire de la nécromancie, je ne citerai pas les morceaux de doigts momifiés où autres têtes réduites formant cette hideuse collection. Le tout dans la litanie de chants qui se fait beaucoup plus forte et que l'on comprend enfin :

Il est l'Ancien. Il est le Pays

La pièce mène ensuite vers ce qui pourrait être le "saint des saints" : un grand espace plongé dans l'eau, mais ceint d'une passerelle, avec une île en son milieu, un autel impie sans le moindre doute. À l'extrémité, il reste un autre passage. Le problème est que l'accès en est barré par une herse dont le mécanisme d'ouverture est du mauvais côté. Impossible de la lever et il nous faut passer pour nous en sortir, du moins l’espérons-nous. Une trousse d'outils récupérée la veille dans le complexe contient une petite scie à métaux.

Je m'attelle a la tâche. Au bout d'une heure, je comprends que ca peut marcher, mais il faudra au moins la journée. On se relaie avec Shasha, qui fini par casser la scie - heureusement que Mehmet en a une, je ne si as pas d'où il la sort, c'était peut-être pour notre évasion ? - et on y a passe une longue journée. Le passage ouvert, on décide de dormir sur place en le surveillant, non de peur qu'il sorte quelque chose mais plutôt pour être sur qu'il ne se referme pas durant la nuit, spécialité du lieu !

On passe donc une nuit somptueuse dans une crypte remplie de reliques nécromantiques ! Mais rien ne s'est passé, l'endroit est mort.

Au matin, on peut donc pénétrer dans la pièce d'eau. L'ouverture à l'autre bout recèle une montagne de matière organique. On n'a pas vraiment envie de savoir en quoi elle est constituée lorsque Mehmet y jette des torches pour y mettre le feu. La réaction ne se fait pas attendre, la montagne est bien vivante ! Des tentacules jaillissent de la matière devenue vivante pendant que 8 fantômes surgissent de l'autel, tournant autour de nous, nous traversant et surtout hurlant un nouvel air en boucle, car c'est d'eux que provient la litanie :

Un doit mourir.

Bon, on se dit vite qu'il serait bien que celui qui doit mourir soit la montagne de chairs et de branchages en feu. Seulement Mehmet se fait attraper par un tentacule et il faut que je foudroie la chose en permanence pendant que la nain la taillade à coups de hache pour finalement en venir à bout, avec un Mehmet à bout de souffle.

Maintenant, les fantômes reviennent à leur ancienne litanie :

Il est l'Ancien. Il est le Pays.

Certes, il est mort mais nous, où on sort ?

Perdus !

Bienvenue au royaume des ombres

Un nain des bois

Je pensais que ça habitait sous les montagnes et que ça commerçait dans les villes ce genre d'individus. Accoutré comme il l'est, il a cependant tout d'un sauvage.

Mais voilà qu'au moment de faire un nouveau camp au milieu de la forêt, un vieux nain - ils ont tous l'air vieux - apparaît derrière un arbre.

Après un petit moment de tension bien compréhensible, il nous dit qu'il part vers Waterdeep et propose qu'on fasse la route ensemble. Avec les loups qui rôdent et qu'on entend sans cesse depuis un moment,ce serait plus sage.

Je me connais et hélas je connais mes deux amis : je refuse et on finit par passer la nuit avec l'étrange créature !

Mais bon, comme il paraît qu'en fuyant la pluie, on rencontre la grêle, je lâche prise.

Pas doué pour les langues, je n'ai pas retenu encore son nom. Il serait soi-disant une sorte de chasseur de primes qui va chercher un nouveau contrat à Waterdeep. Je me demande s'il n'essaie pas de monnayer sa protection alors qu'à trois contre lui tout seul, c'est plutôt lui qui se met en sécurité. Même si on est jeunes et que Shasha et Mehmet sont encore irréfléchis, nous sommes tout de même en pleine force de l'âge.

Il ne se passe que peu de temps avant que la meute de loups qu'on entendait passe à l'offensive. Le nain est effectivement un très bon combattant mais Mehmet est pris à la gorge par une de ces bêtes. Pris d'un courage dont je ne me sentais pas capable, je saute sur le râble de la bête pour lui faire lâcher prise et je finis par l'occire. Mehmet pisse le sang, mais, par les dieux, il est vivant.

On s'éloigne un peu pour faire un camp, pas rassurés par tous ces paramètres : Mehmet, les dangers de la forêt et l'inconnu nain qui arrive comme par hasard au bon moment. Vu les ronflements, je me dis que s'il nous veut du mal, je serai averti qu'il ne dort plus lorsque le bruit cessera. Le danger vient donc de la forêt, mais avec la raclée qu'on a mis aux loups, les autres prédateurs devraient se tenir tranquille.

Après le brouillard

On est tous vivant le lendemain, et Mehmet est en état de marcher.

On peut donc reprendre notre périple et arriver,dans l'après-midi, après avoir dû traverser un épais brouillard, à l'entrée d'une grande propriété au milieu de la forêt. On ne voit pas de bâtisse ni de château, juste une porte et des grilles s'étendant de part et d'autre à perte de vue.

La taille du domaine doit être conséquente, mais je n'arrive pas à me souvenir d'une quelconque propriété de cette importance aux environs... Étrange...

On décide d'entrer afin de pouvoir retrouver notre chemin par la suite.

Après une marche encore pas mal longue, on voit dans un vallon non un château comme je le pensais, mais un petit village. Les maisons sont en moyenne étonnamment cossues.

Une atmosphère étrange enveloppe les lieux. Le village n'a pas l'air abandonné, mais... sans vie. Personne. 

Ah si, deux enfants, étrangement accoutrés. Leurs vêtements sont de très bonne facture. De trop bonne facture pour des enfants dans un village si reculé : de lourds velours et même des brocarts. De plus, ils sont dans un style qui m'est complètement inconnu. Je sais que ça fait un moment que je n'ai pas mis un pied à Waterdeep et que les choses changent parfois mais là... c'est vraiment exotique.

Une fillette et un petit garçon. Ils se nomment Rose et Thorn et nous indiquent que nous sommes à Barovie. Je n'ai jamais entendu parler de ce village. On est vraiment perdus !

Ni une, ni deux, avant qu'on ne puisse discuter de quoi que ce soit de plus, on est entrés dans la maison en laissant les enfants dehors. Il paraît que leurs parents les ont fait sortir car il y aurait un monstre dans la maison. Mon instinct grégaire a fait le reste, même si la situation me paraissait... incongrue, j'ai suivi.

Une maison hantée

La maison est celle d'un couple de grands bourgeois, mais glace les sangs.

Pas âme qui vive au rez-de-chaussée et la cuisine confirme cette sensation d'abandon : les aliments sont livrés aux vers.

Il est temps d'avoir une discussion avec les gamins. Je vais pour ressortir mais... la porte est fermée.

Les fenêtres : idem. Il est même impossible de les briser ! Ça me rappelle ces vieux contes où l'enfant trop introverti doit s'enfuir avant de pouvoir s'ouvrir aux autres. Sauf que non, nous ne sommes plus des enfants. Soit je rêve, soit nous sommes ensorcelés.

Dans ces contes, il n'est pas possible de lutter contre la barrière physique elle-même. Il faut trouver la solution ailleurs.

Aussi allons-nous explorer l'étage de la maison. Des armures s'animent pour nous trucider mais le nain montre ses prouesses martiales pour les éparpiller presque à lui seul.

La chambre des parents contient quelques bijoux que je suis tenté de prendre - je reste assez lucide pour me souvenir de mon enfance dans les rues et du fait que je sois à nouveau en fuite et sans ressources - mais je chasse mes vieux réflexes. De toutes façons, ce que nous vivons ne doit pas être tout à fait réel.

Un placard à balais contient un balai animé, ce qui achève de nous convaincre que nous sommes bien dans une maison hantée.

Une autre chambre abrite un spectre. Je ne savais pas qu'il pouvaient s'évaporer à la hache, mais le nain le fait !

C'est d'ailleurs cet obstacle qui doit nous mener au but. La chambre a un passage qui mène au grenier...

Mise en abîmes

Et ce que l'on y trouve n'est guère plaisant : la chambre des enfants avec dans les lits les corps depuis longtemps morts de Rose et Thorn. Sont-ce leurs fantômes dehors ? En terminer avec le monstre qui les a tué les libéreraient-ils ? Et d'ailleurs, qui les as tués ? Leurs parents ?

Beaucoup de questions, peu de réponses.

Intriguant aussi la maison de poupées qui est l'exacte réplique de la maison où nous sommes, ce qui nous permet de vérifier que l'on n'a rien oublié.

La partie rassurante, c'est qu'en enlevant des tuiles, on semble pouvoir sortir à l'air libre.

Reste à ouvrir trois portes, dont l'une est barrée intentionnellement, comme pour y enfermer le fameux monstre. La pièce derrière est pourtant vide.

Une autre pièce dont les meubles sont drapés contient un corps, momifié.

La dernière est une autre chambre,vide.

Que faire, maintenant ?

Visions nocturnes

Le lupin

Je profite d'une petite pause sur la route pour reprendre mon journal car nous avons fait une étrange rencontre la nuit passée.

Après deux nuits peu confortables dans la forêt en direction de Waterdeep, nous avons demandé l'hospitalité à une vieille femme vivant en ermite, dans une masure au fin fond de la forêt. Une sorcière, ou comme elle prétend l'être, une guérisseuse ou une divinatrice. Mehmet et Shasha ont accepté qu'elle leur prédise l'avenir et il semble qu'il ne soit pas rose. Nous n'arriverons jamais à Waterdeep et nous ferons à la place un grand voyage qui mettra nos existences en péril.

Comme je n'imagine pas quitter mes frères, je pense être aussi du lot.

Méfiez-vous, disait-elle, du loup, des chouettes, des corbeaux et des cartes à jouer.

De plus, notre nuit est, à tous trois, peuplée de cauchemars. Nous sommes des loups, des loups formidables qui chassons et voyageons sur de grandes distances. Le réveil nous laisse pantois, presque avec un goût de sang dans la bouche. Je ne suis pas mécontent d'avoir quitté la vieille sorcière, en espérant qu'elle ne nous ait pas lancé une malédiction de lycanthropie.

Si nous voyons des loups, nous n'omettrons pas de les saluer.

Né sous l'ombre du dragon

Panique au Monastère

Cher journal,

On charriait tous Darvin de tenir son journal le jour où Shasha l'avait trouvé, un truc de fille parait-il. N'empêche qu'on vient de se faire la malle du monastère avec Shasha et Mehmet et que j'ai pris quelques feuilles de papier.

Ce soir, nous allons dormir à la belle étoile, en pleine forêt. C'est la première fois depuis mes huit ans que je dors dehors, et la première fois hors de Waterdeep. Avant de m'endormir sur une branche basse, ma décision est prise : il s'agit du premier jour de ma troisième naissance et, cette fois, avec l'aide de Shasha et de Mehmet, j'espère que ce sera la bonne.

Ma première naissance, d'après ce que m'on a appris, est issue de l'union de ma mère avec un dragon. Elle n'a pas survécu à son enfantement. Je suis né en faisant une première victime innocente. Impossible de savoir comment j'ai survécu bébé dans les rues de Waterdeep, mes premiers souvenirs datent du jour où j'ai à nouveau tué. J'étais dans les rues de Waterdeep, dans mon environnement habituel, dormant où je pouvait, mangeant du fruit de quelques rapines.

Comme pour nombre de mes frères disparus, un marin ivrogne et puant m'a coincé un soir dans une ruelle dans l'espoir d'user de mon corps avant de me laisser mort au fond d'un égout. Si nombre de mes frères ont disparu de la sorte, je ne comptais subir le même sort.
À peine ai-je senti ses sales patte sur moi, je le repoussais avec vigueur. Il fut congelé sur place par ma colère !
Le hurlement d'une femme montrait que, finalement, nous n'étions pas seuls dans cette ruelle obscure.
Le lendemain, un moine m'enlève et me ramène au monastère de l'Ordre Draconique de l'Écaille d'Argent, pour m'élever et me sortir de la misère disent-ils.
C'est la seconde mort que je causait, elle marque le jour de ma deuxième naissance.

Quelques années plus tard, j'ai compris que ce que les moines cherchaient en moi. Avant de vouloir me sauver, ils souhaitaient connaître le pouvoir qui m'habite, extraire le dragon en moi. À environ 8 ans, je pris mes vœux de novice. Puis, entre les études de philosophie et autres de phénoménologie, le monastère me voyait peut être entrer dans les grands collèges pour finir par les guider spirituellement vers la Voie du Dragon.

Ce n'était pas la vie que j'avais choisie, ce devait sans doute être celle d'un autre. Ceux qui me connaisse savent bien qu'elle n'était pas faite pour moi. Je voulais une vie facile. Seul le dragon en moi pourra me permettre de l'obtenir. Toute leur philosophie ne m'intéressait pas. Je ne pouvais pas nier la glace qui brûlait en moi et, lorsque je parvenais à la canaliser, ce n'était pas grâce à la méditation. Je faisais mes propres expériences, tâtonnais seul, essuyais mes propres échecs.

Shasha vint à m'assister de plus en plus souvent pour nos expériences secrètes. Lui aussi avait été recueilli en compagnie de Mehmet dans les rues de Waterdeep pour grossir les rangs du monastère. Lui aussi souhaitait user du Pouvoir et je m'étais donné comme défi de le lui transmettre. Seulement, bien qu'intéressé, il ne semblait pas des plus doués, ou j'étais un mauvais maître.
Le monastère abritant une antique relique, un croc de dragon, il me vint l'idée d'essayer, via un choc magique, d'absorber sa puissance pour la transmettre à Shasha. Nous nous sommes donc rendus tous les deux, secrètement, dans la crypte. Devant le croc, je me concentrais pour appliquer sur lui toute ma puissance magique. La dent gela aussitôt avant d'imploser. Shasha, de surprise, laissa tomber sa torche alors que je perdais connaissance.

Je me réveillais néanmoins, vivant, au fond d'une cellule du monastère.
Un incendie ayant causé un mort en aurait ravagé une grande partie à cause de Shasha et moi ! Comment le feu a-t-il pu prendre à cause d'une simple torche laissée à terre. Shasha aurait dû avoir eu le temps de la ramasser ?
Les réponses, je les ai par Shasha lui-même qui s'adresse à moi... télépathiquement ! Notre expérience a fonctionné ! Il a capté ses propres Dons !
Il m'explique que Mehmet, qui connaissait bien ses frères d'infortune, se doutait de quelque chose devant son air jouissif avant de se coucher. Il est donc resté en éveil et est arrivé à temps vers le début de l'incendie pour nous sortir, tous les deux, des flammes. L'incendie étant devenu incontrôlable à cause des réserves de feu grégeois stockées juste à côté. Shasha explique que ses Dons se sont enfin révélés au moment de l'implosion et il en est resté de longue minutes comme hypnotisé, ce qui explique qu'il n'a pas eu le réflexe d'arrêter le début d'incendie.
Inutile de dire que les choses ont mal tournées pour Shasha et moi dans les jours qui ont suivis. Nous sommes aux arrêts et bien que la phénoménologie est étudiée dans le monastère, je doute que je ne devienne qu'un simple sujet d'étude sur ce qu'il s'est passé. Même si nous communiquons maintenant secrètement avec Shasha, notre avenir est des plus incertain.
Heureusement ce bon Mehmet ne peut pas laisser ses frères, même turbulents, ainsi. Lui, l'élève modèle, décide de briser ses vœux au sein du monastère pour nous permettre de fuir. Nous délivrant, il n'a d'autre choix que de fuir avec nous. Même s'il reste moine dans l'âme, sa vie ne se fera plus au sein de l'Ordre Draconique de l'Écaille d'Argent.

J'apprécie son geste et je pense que la nouvelle vie qui s'offre à nous est une chance, même pour lui. J'essaierai de faire en sorte qu'il ne regrette pas son geste, même si je sais que, comme il a agi avec son cœur, il ne nourrira aucun regret sur son geste.

Ma troisième naissance est à nouveau marquée par la mort d'un homme.

Les Seigneurs de l'Aube

Representent peut-être l'espoir de la fin de la nuit, localement peut propice pour les vivants dans ce pays perdu. Sans doute peu appréciés par Strahd.

Vallaki

Ville

Plus grande ville de Barovie, ceinte d'un imposant mur d'enceinte, d'une hauteur presque indécente et d'un périmètre hallucinant puisque la majorité des champs et culture sont intra-muros.
La ville semblait à l'abri de la mainmise de Strahd von Zarovich jusqu'à ce qu'il parvienne à dérober une relique de Saint-Andréal à l'origine de cette protection.
Depuis, le pouvoir incarné par le Baron Vallakovich vacille et le chaos se profile. Mais nous œuvrons à son insu de se débarrasser de son concurrent le plus sérieux, Lady Wachter. Il ne pourra même pas nous en remercier.

Le Temple d'Ambre

Situé au cœur des Monts Ghakis, ce temple aux nombreuses portes d'ambre massif était le centre d'un ancien ordre de sorciers, autrefois de la lumière, mais ayant passé un pacte avec Strahd.
L'origine de la puissance de Strahd résiderait en ces lieux.
Le lieu renferme maintenant, dans des cercueils d'ambre, l'esprit des sorciers maudits du temple, n'attendant que l'imprudent pour s'emparer de son corps et son âme en leur transférant certains pouvoirs que les faibles d'esprit acceptent au péril de leur âme immortelle.

Temple des Seigneurs de l'Aube

Barovia

Depuis le décès du Père Donavich, le temple n'a plus de prêtre titulaire.

Le corps du prêtre est même resté pendu dans son temple plusieurs semaines avant que nous ne revenions pour l'enterrer.

Le Sang du Vin

Auberge de Barovia

Lac de Mère Nuit

Lac caché

Au bord de ce lac dont nous ignorons la localisation, nicherait une meute de loups qui posséderait ou protégerait l'Épée du Soleil, l'Épée de Vengeance, un artefact qui nous permettait de lutter contre Strahd von Zarovich.

Krezk

Aux confins de la Barovie

Ireena souhaite se rendre à Krezk car c'est l'endroit le plus lointain de la Barovie par rapport aux château Ravenloft du Comte Strahd von Zarovich. Elle espère ainsi échapper à son influence.
Sinon, sur ses hauteurs, la ville accueille aussi l'Abbaye de Saint Markovia.

Château de Ravenloft

Château maudit

Nommé ainsi pour rendre hommage à Ravenovia, la mère de Strahd von Zarovich, le château seigneurial domine de toute sa hauteur lugubre le petit village de Barovia.
De ses remparts, la belle-soeur de Strahd s'est suicidée pour éviter d'épouser le comte maudit, assassin de son époux Sergueï, frère de Strahd.

Barovie

Pays maudit

La Barovie est un comté maudit, dirigé depuis un millénaire par le comte Vampire Strahd von Zarovich.

Il est ceint de brumes infranchissables qu'on ne peut traverser : on s'y perd en revenant systématiquement à son point de départ.

Depuis le blasphème de Strahd, les Dieux ont isolé ces terres maudites au beau milieu de l'éther.

Seuls les Vistani seraient capables d'aller et venir à travers ces brumes.

Auberge de l'Eau Bleue

Vallaki

Auberge confortable appartenant à Urwin Martikov.
C'est la seule et unique à Vallaki.

Argynvostholt

Ordre du Dragon d'Argent

Bahamut ou une de ses avatars a-t-il un œil encore ouvert dans ce Pays Perdu ? En tout cas Ismark a laissé entendre, sans en savoir plus, qu'il existerait une légende a propos d'un tel ordre...
Madame Éva semble entre qu'il était basé dans la forteresse d'Argynvostholt, dont nous ignorions tout de la localisation.
Le Sorcier du Vin a pu nous révéler sa localisation approximative et nous avons pu nous y rendre.
La forteresse, autrefois imposante commence à tomber en ruines.
Une statue de dragon d'argent en garde l'entrée, soufflant un souffle glacé sur quiconque y pénètre. Mon sang de dragon me permet d'y résister sans peine.
Cette forteresse est maintenant hanté sans doute par ses anciens chevalier.
Une vision m'apparait au point le plus haut : je place le crâne d'un dragon d'argent au sommet de la plus haute tour, ce qui m'apporte un profond réconfort.
S'agit-il du crâne du dragon tutélaire qui, remis à cet endroit, permettrait de le libérer de ses fantômes et de le sacraliser à nouveau, et pourquoi pas d'aider à libérer la contrée de l'influence de Strahd ?
Cherchons des indices sur l'endroit où pourrait se trouver le squelette d'un tel dragon...

Abbaye de Saint Markovia

Sagesse et désespoir

Kresk

Située à Kresk, cette abbaye serait-elle le fameux endroit de sagesse et de grand désespoir que nous cherchons pour y retrouver le Voyant, notre allié ?

Tatyana von Zarovich

Femme fatale

Tatiana était l'épouse de Sergeï von Zarovich, le frère aîné de Strahd, et le préféré de leur mère, Ravenia.
Les deux hommes étaient amoureux de la même femme : Tatyana.
Mais c'est Sergeï qu'elle aimé et qu'elle a épousé.
De rage et de jalousie, Strahd a assassiné son frère peu après leur mariage et a tenté de séduire la belle éplorée. Tatyana a refusé ses avances et a préféré se jeter du haut des murailles du château.
Cette double tragédie est la source de la déchéance du comte.
Les dieux (?) l'on depuis maudit : c'est désormais un vampire qui règne, mais seul et isolé sur une terre retirée du monde extérieur, la Barovie.

Strahd von Zarovich

Baron vampire de Barovie

Strahd règne sur le pays depuis environ un millénaire ! Normal, c'est un vampire de la plus puissante des espèces.

Depuis mille ans, Strahd cherche le moyen de s'échapper de cet endroit et tient la population sous son joug cruel, aidé en cela par les rats et les loups, mais aussi par les Vistanis, un ancien peuple de nomades qui sont maintenant ses yeux et ses oreilles.

De son vivant, il était aussi un guerrier sans égal, mais surtout réputé impitoyable mais juste.
Jeune et encore humain, il a hérité du comté de Barovie et à la mort ses parents, il a restauré le château de la région qu'il a rebaptisé Ravenloft en l'honneur de sa mère défunte.
Son frère Sergueï, un moine des Seigneurs de l'Aube est revenu en Barovie pour y établir la paix. Il est tombé amoureux d'une paysanne, Tatyana.
Strahd est devenu jaloux de Sergueï, son frère, qui fût son opposé et le préféré de sa mère Ravenovia, sa mère.
Lui aussi est tombé amoureux de Tatyana qui ne voyait en lui qu'un Ancêtre, qu'elle respectait mais pour qui elle ne pouvait pas éprouver d'amour.
Sergeï a brisé les interdits et décidé épousé la paysanne.

Le royaume avait des soucis avec une secte d'assassins, les Balversi. L'un des contrats de la secte portait sur Strahd.
Mais leur tentative a échoué et Strahd a tué son assassin et récupéré secrètement sa dague sacrificielle, noire, avec une garde rouge, dont le fourreau est fait de la peau de la première victime de l'assassin.

Lors de la cérémonie du mariage de Sergeï, Strahd a froidement assassiné son frère à cause de sa jalousie, avec la dague des Balversi afin de faire croire à un complot.
Mais, concomitamment, ces noces rouges sont aussi l'objet d'un vrai complot : tous les invités ont été massacrés par Léo Dilisnya, une famille pourtant alliée des von Zarovich.

Tatyana, plutôt que de se donner à l'assassin de son mari, elle préféra alors se jeter du haut des remparts du château de Ravenloft. Celui-là même qui surplombe encore le petit village. Celui-là même qui est encore aujourd'hui le repaire du comte vampire

La légende dit que Strahd avait conclu un pacte avec les forces sombres. Pacte qui se serait retourné contre lui ce funeste soir. En effet, ivre de rage, Strahd a ensuite bu le sang de son frère et c'est là que les Dieux l'ont maudit. Il est devenu un vampire et son petit pays a été arraché de son monde pour se retrouver seul, au milieu de l'éther, entouré de brumes infranchissables.
Sa vie éternelle s'accompagne d'une autre malédiction : voir en plusieurs femmes le fantôme de Tatyana et en tomber amoureux. Ireena n'est que l'une des victimes des ardeurs désespérées du vampire.

 

Avec l'aide de Kasimir et Rudolf von Richthofen, Mehmet et moi parvenons à pénétrer au château Ravenloft et à détruire Strahd !

Lady Fiona Watcher

Calife à la place du calife

Dame âgée au port aristocratique, elle vit à Vallaki dans un vieux manoir, à la gloire passée.
Fervente supportrice du Comte Strahd von Zarovich, elle semble sûre de mettre très prochainement la main sur la ville avec la chute programmée du Baron Vallakovich.

Nous nous servons d'elle comme point d'entrée au château du comte et la chaperonner Ireena pour son mariage.

Notre rencontre avec Strahd est violente et elle ne survit pas à la bataille.

Kasimir Velikov

Chef des elfes de la nuit de Barovie

Kasimir est le chef du seul groupe d'elfes de la nuit de Barovie.
Son clan ne compte plus que des mâles et est voué à s'éteindre suite à une vengeance de Strahd. Le vampire a cru reconnaître en sa sœur une réincarnation de Tatyana et comme toujours, cela s'est terminé tragiquement.
On ignore les détails, mais le comte a décidé de se venger des elfes en faisant tuer femmes et enfants de leur clan, laissant uniquement en vie, après leur avoir coupé les oreilles, les mâles afin de les laisser sans espoir.
Maintenant, Kasimir nous a accompagnés vers le Temple d'Ambre dans l'espoir d'y trouver l'origine du pouvoir du comte afin de pouvoir se venger. Au mépris de son âme, il pense avoir acquis le pouvoir recherché et nous accompagne au château de Strahd pour tenter d'en finir avec le comte, mais surtout pour réincarner sa sœur. Il y parviendra, mais elle le trahira malgré tout !

Les Vistani

Les yeux et les oreilles de Strahd

Les Vistani seraient un ancien peuple de nomades capturés en Barovie lorsque le pays fût maudit et rejeté des l'éther.

Ils seraient aujourd'hui les principaux serviteurs du comte Strahd von Zarovich.

Peuple à la peau olive, aux yeux et cheveux sombres, vêtus de couleurs bariolées, ils ne se mêlent pas au reste de la populace qui semble les accepter tout en les craignant.

De leur passé nomade, certains disent qu'ils auraient le pouvoir d'entrer et de sortir des brumes qui feignent la Barovie.

S'ils possèdent ce pouvoir et qu'ils sont les serviteurs du comte vampire, pourquoi ne pas lui en faire profiter ? Ma thèse est que leur pouvoir est limité d'une part - il ne pourrait servir à briser la malédiction du comte - et, d'autre part, que le comte ne souhaite pas quitter seul l'ether, mais aussi lever la maledictionde ses terres.

Il semble aussi qu'ils ramènent avec eux des étrangers dans l'espoir que ceux-ci puissent mettre fin à la malédiction de Strahd.

Quoi qu'ils en soit, ils sont sans doute l'une des clés, piégée, pour quitter la Barovie.

Vargas Vallakovich

Baron de Vallaki

Est-il un fou, un tyran, un bienfaiteur ou un peu tout cela à la fois, nous l'ignorons ? Le Baron de Vallaki oblige ses sujets à participer à une fête hebdomadaire dans laquelle ils doivent se montrer heureux, sous peine d'être mis en cage en place publique. Les fêtes semblent principalement basées sur la chasse aux loups, ce qui laisserait à penser que c'est un ennemi de Strahd von Zarovich.
Mais, depuis le vol d'une relique de Saint-Andréal, protecteur de la ville, le peuple gronde. Il demande une protection qu'il pense avoir perdu et le baron est accusé de vivre dans le luxe sans rien faire pour protéger son peuple. Son pouvoir ne tient plus qu'à un fil ténu. Mais nous œuvrons à son insu de se débarrasser de son concurrent le plus sérieux, Lady Wachter. Il ne pourra même pas nous en remercier.

Zuleika Toranescu

 Cheffe de meute

Zuleika est la femme d'Emil, le chef d'une meute de loup-garous installés sur les bords du lac de Mère Nuit.
Emil a été kidnappé par Kyril et remis à Strahd (pourquoi ?) ce qui a permis à ce dernier d'être le nouveau chef.
Zuleika s'est alliée à nous pour tuer Kyril et prendre la tête de ce qu'il reste de la meute.
Elle nous a en échange remis Dahlar, l'épée du soleil, qui nous permettra de vaincre Strahd.

Plus important, les loups-garous peuvent voyager dans les brumes qui entourent la Barovie et la quitter.
Nous libérons Kyril et nous aurons une possibilité de quitter ces terres maudites.

Sharbat "Shasha" Gula

Orphelin de Waterdeep, il a été recueilli en compagnie de Mehmet, un peu avant Dorn, par l'Ordre Draconique de l'Écaille d'Argent.
Très curieux de tout, il s'est approché de Dorn pour qu'il lui apprenne d'où il tire ses pouvoirs.
Après plusieurs tentatives, Dorn parvient à lui transmettre des pouvoirs, mais peut-être pas ceux auxquels il pense.
L'opération se fait au détriment d'une relique appartenant à l'Ordre et cause accidentellement de gros dommages et la mort d'un homme.
Persona non grata, Mehmet le libère ainsi que Dorn pour fuir le monastère.
Il a disparu, s'est volatilisé durant une nuit dans l'auberge de Vallaki. Mes recherches pour le retrouver mènent à deux conclusions possibles : soit il est détenu dans les geôles du château, soit Strahd l'a renvoyé d'où nous venions.

Finalement, nous le retrouvons. Strahd en a fait son jouet : un vampirien. Nous n'avons eu d'autres choix que de le détruire.

Mehmet garde avec lui ses cendres dans une urne, dans l'espoir de retrouver notre terre natale pour l'y enterrer.

Rudolf von Richthofen

a.k.a. Rictavio

Rictavio a plusieurs identités.

Devant le public, le demi-elfe se fait passer pour un artiste circassien.

En face d'étrangers à la Barovie, il se dit érudit spécialiste sur l'histoire de la Barovie.
Il se dit chercher des alliés pour détruire Strahd von Zarovich depuis de nombreuses années, depuis qu'il a été attiré, comme beaucoup, dans les brumes de ce pays perdu.
Il habite dans une tour entre Vallaki et Kresk et se dit grand magicien, qui ne craint pas le Comte, mais pourtant pas assez puissant pour le vaincre. Mais il est prêt à aider toute initiative tendant vers ce but.

En fait, à l'abri des regards indiscrets de Strahd, grâce à une relique qui le protégerait. Il dévoile sa véritable apparence : un très vieil humain nommé Rudolph.
Il s'est promis d'exterminer les vampires et en connaît un rayon sur eux.
Son fils, Erasmus, a été capturé par un vampiréen (un vampire en devenir) pour le compte du baron Malthus, un allié de Strahd dans le Darkon.
Il a fait de son fils un vampire pour se renforces et c'est Rudolph lui-même qui a tué la créature que son fils était devenu.
En représailles, le baron Malthus a tué la femme de Rudolf.
Il s'est alors promis de détruire tous les vampires.
Il a commencé par le baron Malthus et s'attaque maintenant à son allié, Strahd von Zarovich.
Il est en baronnie depuis de nombreuses années dans ce but, étudie les forces et les faiblesses de Strahd dans le but de l'éradiquer.

Il cherche donc des alliés pour cela.
En parlant des Vistanis, il explique que l'une pourrait une de ses alliés, avec qui il s'est brouillé. C'était la seule vistani qui s'est opposée, contre son clan, à l'enlèvement de son fils commandité par Strahd.
Me souvenant de celle que j'ai aperçu chez l'abbé de Saint-Markovia, je lui donne sa description.
Il confirme que cela pourrait être Ezmeralda d'Avenir.

Il est des nôtres lorsque nous détruisons Strahd mais, en retournant dans son pays, avant d'y passer sa première nuit, le devoir accompli, il se fait couper la tête par un cavalier sans tête !

Le nain

Le chasseur de primes

Hagbard Ymir, le nain que nous avons rencontré dans les bois et qui se dit chasseur de primes se rendant à Waterdeep pour chercher une nouvelle mission n'inspire absolument aucune confiance. Il a tout l'aspect du dernier des sauvages, se promenant à moitié nu dans nos contrées septentrionales, bardés d'armes et de tatouages et coiffé d'une coupe de cheveux invraisemblable.

Toujours est-il qu'il est maintenant embarqué dans la même galère que nous. Je suis suspicieux, mais j'imagine mal que ce soit un stratagème de sa part, et pour le moment son comportement quoique bourru semble rationnel.
En fait, après l'avoir côtoyé quelques jours, j'ai l'impression que son but premier dans la vie est assez primaire : il adore se battre et en a fait même son métier ! Vraiment, rien de plus. En même temps, je ne connais pas trop la psyché des nains, n'en ayant jamais fréquentés. Pour autant, il semble ne diriger sa violence que contre ce qui est malfaisant.
Jusqu'à présent, je ne l'appelais que "le nain", mais il a le droit maintenant à être appelé par son prénom depuis qu'il m'a sauvé la vie à Vallaki, devant l'église de Saint Andréal.
Tout change lorsque nous visitons le Temple d'Ambre, il est alors possédé par l'esprit des sorciers maudits qui l'ont bâti. Le nain n'est plus qu'une coquille vide hantée d'âmes noires qu'il faut mettre hors d'état de nuire. Cependant, il disparaît juste avant que l'on se rende au château Ravenloft pour régler son compte au comte. A-t-il disparu comme Shasha, ou nous trahit-il ?

Urwin Martikov

Patron de l'Auberge de l'Eau Bleue

Semble plein aux as, de la famille du Sorcier de la Vigne.